STAGE 24 MAI – 9h00 / 16h30

salle Voltaire – en face de la mairie de Magnanville

« INNOVATION PEDAGOGIQUE : EMANCIPATION OU DEREGLEMENTATION ? »

La FSU organise deux stages départementaux par an,

l’un en automne et l’autre au printemps.

Ces stages sont ouverts à tous, syndiqués FSU et non-syndiqués.

Il suffit de déposer sa demande (voir pièce-jointe).

Nos invités pour introduire le débat

PAUL DEVIN

Syndicaliste FSU,

Inspecteur de l’Education Nationale, secrétaire général du SNPI FSU(syndicat des inspecteurs IEN et IA-IPR). Pour découvrir ses écrits :

https://blogs.mediapart.fr/paul-devin

Avec la participation d’ANTOINE TARDY responsable académique du SNES FSU, de THOMAS SALACROUP enseignant en REP+ à Nanterre et … des stagiaires invités à présenter leur point de vue sur l’innovation pédagogique à travers leur pratique professionnelle de tous les jours.

Si vous voulez en faire partie : n’hésitez pas à nous contacter en amont du stage ! )

À l’heure des nouvelles technologies, il devient de plus en plus fréquent que l’institution scolaire recommande les pratiques innovantes aux enseignants du primaire et du secondaire. Elle les invite à imaginer des projets pédagogiques créatifs, tout en leur promettant de financer les plus audacieux. L’article 32 du code de l’éducation rend en effet possible l’expérimentation dans les EPLE, et ce pour une durée de 7 ans. L’innovation est alors complaisamment présentée comme le moyen de résoudre les blocages des élèves dans les apprentissages, tout particulièrement dans les établissements qui accueillent les publics les plus fragiles, qui concentrent le plus de difficultés.

Mais que cache cette injonction paradoxale à innover ?

À y regarder de plus près, l’innovation n’est souvent qu’un leurre permettant de passer outre le cadre national, de mettre en concurrence les établissements et les enseignants, ou encore de faire éclater les statuts qui fondent nos métiers. Partant de ce constat, la critique de l’innovation peut aisément se retourner contre ceux qui s’y risquent. Le refus de l’innovation renverrait ainsi à une forme d’immobilisme, de conservatisme, et finalement à une forme de complaisance envers les inégalités que générerait notre système scolaire (encore faudrait-il qu’il soit le seul responsable).

Entre ces deux pôles, ne pouvons nous pas avoir un regard lucide et critique sur les dérives d’une sémantique de l’innovation, tout en inventant de nouvelles formes d’apprentissage qui puissent s’inscrire dans le collectif, sans jamais perdre de vue l’horizon émancipateur de l’éducation.

Ce stage sera donc l’occasion d’analyser les usages institutionnels de l’innovation pédagogique, mais aussi de proposer un temps d’échange réflexif et constructif autour de nos pratiques dans les classes, en primaire comme dans le secondaire, avec ou sans nouvelles technologies.