S’appuyant sur les luttes ouvrières du début du XXème siècle et sur les nombreuses manifestations de femmes revendiquant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre et les femmes et les hommes, Clara Zetkin proposa le 8 mars comme journée internationale des femmes en 1910. Partout dans le monde, cette journée reconnue par l’ONU en 1977 est l’occasion d’effectuer des bilans concernant les conditions de vie et de travail des femmes, de dénoncer les dispositifs qui entravent leur liberté, leurs droits, leur émancipation et de revendiquer ensemble et partout justice, solidarité et égalité.

Pourtant, plus d’un siècle plus tard, le combat reste incontournable car la pauvreté se décline toujours au féminin ; trop nombreux sont les pays où le pouvoir patriarcal et religieux assignent encore le corps des femmes à l’unique fin de reproduction, où les femmes continuent de subir les violences guerrières, où des filles sont encore exclues de l’école.

En France, les femmes subissent toujours des violences sexuelles dans le cadre de leur travail, dans le métro ou dans les bus… Les choix politiques actuels fragilisent les services publics et rendent plus difficile l’accès à l’IVG. Malgré les nombreuses « lois égalité », les femmes travaillent en gagnant 27% de moins que leurs collègues masculin et quittent leur activité professionnelle avec des retraites moindre. Majoritaires dans le secteur du commerce, l’extension du travail au dimanche et l’augmentation des horaires tardifs, prévus par la loi Macron, participeront à détériorer leurs conditions de travail mais aussi leurs conditions de vie car augmenter l’amplitude horaire du travail implique de réduire leur temps personnel – temps déjà très restreint…

La FSU milite depuis longtemps au coté des femmes et participe aux mouvements, manifestations et débats organisés sur les thèmes communs aux femmes pour qu’enfin leurs droits soient respectés et que cessent toutes les formes d’oppression et toutes les formes de violences à leur encontre.

Le 8 mars 2015 sera l’occasion du lancement officiel de la 4eme Marche Mondiale des Femmes, mouvement mondial d’actions féministes, dans lequel la FSU est présente depuis son origine. Organisée dans 54 pays et tous les 5 ans depuis 2000, les femmes s’y mettent en marche et participent à des actions collectives. La marche Mondiale des femmes oeuvre depuis son origine à enrayer les causes à l’origine de la pauvreté et à éliminer toutes les formes de violences faites aux femmes.

La FSU appelle toutes celles et tous ceux pour qui l’égalité est un élément décisif de la démocratie à se mobiliser massivement le 8 mars en région et à Paris.