Gérard est mort …. Cette nouvelle attriste tous ces camarades. Gérard CHAOUAT était membre de la FSU, il a participé à la sécurisation de quasiment toutes les manifestations parisiennes. Il était d’une gentillesse que n’égalait que son engagement. Engagement syndical (membre actif de l’UNEF puis  du SNCS FSU puis du  SNESUP FSU, il était membre assidû du service d’ordre de la FSU). Engagement politique (d’abord à l’UEC et au PC puis à la JCR et à la LCR, il a participé à la création du NPA puis au mouvement « Gauche Unitaire » composante du Front de Gauche et était adhérent du mouvement « Ensemble »). Engagement professionnel (directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l’immunologie de l’implantation). Engagé dans toutes les justes batailles avec une ligne politique indéfectible.

Jetez donc un oeil au dictionnaire biographique du Mouvement Ouvrier et social à l’adresse suivante : https://maitron.fr/spip.php?article239760

IMPRESSIONNANT 

Un hommage lui sera rendu à 15h au départ de la manifestation parisienne du 1er mai (il nous y avait donné rendez vous !) autour du camion FSU Ile de France ! Puis au passage du cortège FSU à hauteur du métro Charonne (cf ci-dessous*). L’occasion de saluer tous les militants car Gérard était un gars discret, il tiens à le rester. « Ni Dieu, ni César, ni Tribun » un militant rien qu’un militant mais quel militant !

ADIEU CAMARADE GÉRARD

Au premier plan, à gauche (normal !) le grand gars avec une cravate : c’est Gérard Chaouat ! Le 13 mai 1968, plus d’un million de personnes défilent dans les rues de Paris, selon les organisateurs (200 000 selon la préfecture). Pour la première fois depuis le début du mouvement, étudiants et ouvriers manifestent derrière la même banderole pour demander le départ du général de Gaulle. Gérard avait 24 ans.

*A 18 ans il participait à la manifestation du 8 février 1962 contre l’OAS, il fut de ceux qui prirent de face la charge des CRS à l’entrée du métro Charonne. Il ne dut sa survie qu’à la contre- attaque des Jeunes Communistes. Il se souvient du boulevard jonché de sacs et de souliers de femmes, et des cris au-dessous dans la bouche de métro.