Le Conseil Départemental des Yvelines envisage de supprimer des moyens humains dédiés à l’entretien, la maintenance et la sécurité des collèges dont il a la charge. Les représentants des personnels et des parents d’élèves dénoncent ces choix, qui dégraderont les conditions de travail comme le service rendu.

 

Actuellement, il est prévu au minimum un agent de maintenance par établissement. Certains postes sont doublés au regard de l’importance des bâtiments et de l’effectif accueilli. Fin 2024, la maintenance était assurée par 117 agents pour 114 collèges. Le projet de réorganisation prévoit désormais de regrouper les agents de maintenance pour qu’ils interviennent en binôme sur 3 établissements, soit seulement 85 agents de maintenance pour 114 collèges. Autrement dit, il s’agit de réaliser des économies budgétaires en réduisant l’effectif d’un tiers, quitte à mettre en péril le bon fonctionnement des établissements et la sécurité des collégiens, des personnels et des usagers du service public.

Cette décision va également générer de la souffrance au travail et du stress pour nos collègues agents de maintenance qui seront sur-sollicités.

Pour les parents d’élèves, la communauté éducative de l’Éducation Nationale et les agents de maintenance, ce projet est inadmissible.

Nous ne pouvons pas accepter de faire des économies au détriment de la sécurité des collégiens et des personnels.
La présence d’un agent de maintenance sur le temps scolaire dans chaque établissement est indispensable pour garantir une intervention d’urgence lors de nombreuses situations :

• Déclenchement d’alarme incendie ou intrusion,
• Personne enfermée dans des sanitaires,
• Départ de feu ou extincteur activé,
• Fuite de gaz ou d’eau, inondation,
• Danger électrique immédiat,
• Risque de chute (branche tombée, faux plafond affaissé, sol glissant…),
• Etc.
Ces quelques exemples d’interventions urgentes sont bien loin d’être exhaustifs.

L’éloignement et la réduction de l’effectif ne permettront plus d’assurer la sécurité des collégiens et des personnels, ni la réactivité nécessaire. Cela entraînera une dégradation des conditions de travail, des bâtiments, du fonctionnement des établissements et – in fine – du service public.

Nos organisations considèrent que des alternatives existent pour maintenir, voire renforcer, le niveau d’entretien, de sécurité et de maintenance des établissements. Des choix dispendieux auraient pu être évités : le Conseil Départemental a notamment lancé il y a quelques années le financement des tablettes numériques pour chaque élève du département, sans aucune concertation avec la communauté éducative. Ce projet, initialement budgété à 126 millions d’euros sur 6 ans, a été interrompu durant cette année scolaire, avant son terme, sans que nous connaissions son coût réel. Le choix a également été fait, jusqu’en 2022, de subventionner l’enseignement privé à hauteur de 3 millions d’euros au-delà des obligations règlementaires.

Ce projet de réorganisation illustre le désengagement de la collectivité envers les collèges.

Nous notons également que le CD 78 prévoit de poursuivre l’externalisation de l’entretien et de la restauration avec un projet de « C’midy 2 ». Là encore, il s’agit d’un non-sens économique : en 2024, 1,4 million ont été reversés en dividendes à des actionnaires privés agissant en délégation de service public. Dans le même temps, nous constatons dans les établissements une dégradation de la qualité des repas et des grammages.

Pour nos organisations syndicales et de parents d’élèves, il est urgent que la collectivité réinvestisse dans l’avenir et la jeunesse, en donnant les moyens aux collèges de fonctionner.

Nous demandons en premier lieu l’abandon du projet de réorganisation de la maintenance des établissements.

Nous demandons le maintien d’au moins un agent de maintenance par collège, pour assurer la sécurité, le bon fonctionnement et le bien-être de nos enfants et de toute la communauté éducative.
Nous invitons toutes les familles, les personnels et les citoyens attachés à un service public de qualité à signer la pétition en ligne et à relayer massivement cet appel.

L’avenir de nos enfants mérite mieux que des économies à courte vue.