Unité et action et sans tendance

Pour la transformation sociale

Pour la défense de nos métiers et de nos missions

Pour le développement des Services publics et de la Fonction publique :

Construisons des mobilisations unitaires et majoritaires !

 

Constat : repenser l’outil syndical pour stopper son déclin

A quelques encablures de notre 10e congrès, le constat est édifiant : la période 2019 – 2021 aura bel et bien été une période d’accélération des politiques ordo-libérales de transformation des sociétés.

Si ces politiques semblent être une impasse, elles répondent pourtant à une vision cohérente d’un monde tourné vers les seuls profits : l’individualisme forcené, la concurrence permanente et la compétition internationale. Tout semble indiquer que même face à la crise environnementale, le capital ne peut jamais être rassasié. La bête est vorace : pour optimiser son effort d’exploitation, elle pressurise l’humanité et dévore les plus faibles et les plus fragiles.

En France, cette folie destructrice se traduit par la pratique d’une gouvernance toujours plus verticale et autoritaire, supprimant les corps intermédiaires, ignorant les organisations syndicales, caricature d’une Ve République qui n’a plus grand-chose à envier au césarisme bonapartiste. Cette politique socialement régressive s’attaque aux droits des plus fragiles. Elle affaiblit le collectif, piétine les intérêt communs en divisant actifs et retraités, chômeurs et salariés, agents du secteurs privés et public, jeunes et vieux… ainsi les chômeurs sont implicitement désignés comme étant des parasites sociaux, les étrangers comme des profiteurs, les fonctionnaires comme coupables des carences des services publics…

En nourrissant la folle idée que tout doit être rentable, notre société ne devrait plus qu’être une immense start-up, avec pour seul horizon d’être les premiers, les plus productifs, les plus innovants, sans jamais interroger le sens de ce que nous faisons. Une société où il faut écraser avant d’être écrasé, où le cynisme l’emporte sur la solidarité, où le narcissisme de chacun permet d’ignorer la souffrance de tous. Nous devons stopper ces politiques de « Thatchérisme » réchauffées ! Mais comment ?

Face à cette fuite en avant, que peut le syndicalisme ? Trop divisé, peinant à rassembler, à construire un rapport de force suffisant pour changer de paradigme, celui-ci serait-il dépassé ? Dans les faits, le syndicalisme reste pour les salariés le premier recours en cas de difficulté individuelle comme collective, et le seul pour exprimer les revendications du monde du travail, apportant ses réflexions pour l’intérêt général, nourries par son histoire longue de plus d’un siècle.

Face à la violence des attaques nous devons impérativement faire évoluer l’outil syndical : évoluer pour gagner, ou stagner et disparaître.

 

Pour l’unité

« Unité et Action » (et sans tendance) est majoritaire, aussi bien à la FSU78 qu’au niveau national. Telle une colonne vertébrale, elle porte ce qui fait la force et l’originalité de notre fédération : agir, rassembler, organiser, écouter, négocier, acter les résultats, informer, lutter au quotidien. Les militants qui s’en revendiquent sont très impliqués dans leurs syndicats nationaux, contribuent à en définir les orientations, tout en participant à la vie de la fédération. L’unité est pour nous indépassable : il nous faut œuvrer au rassemblement autour de ce qui nous unit, en dépassant des querelles de villages qui divisent plus que jamais le monde syndical. Les militants UA refusent ainsi la théorisation de cette division syndicale, qui est mortifère pour l’avenir du syndicalisme et paralyse les luttes. Il nous appartient de faire vivre le « U » de notre fédération, en invitant systématiquement la totalité des syndicats et en favorisant des convergences sur nos lieux de travail et dans les collectifs locaux qui rassemblent, lors des luttes unitaires, des associations, des organisations politiques et syndicales.

 

Pour l’action

Nous faisons vivre un syndicalisme du quotidien pour la défense des intérêts matériels et moraux de nos professions, au plus près des agents et des collègues, et en concertation avec eux. Nous avons favorisé et impulsé les mobilisations pour la défense de la Fonction Publique, aussi bien sur les questions du pouvoir d’achat et de l’augmentation du point d’indice, que de la sauvegarde des statuts mis à mal par les gouvernements successifs.

Mais l’efficacité dans l’action est parfois freinée par notre structuration : il nous faudra donc repenser notre fédération en poussant nos différents syndicats nationaux à rechercher l’unité d’action entre eux, en abolissant les barrières qui reproduisent dans le monde syndical les divisions du monde du travail. C’est en fonction publique que nous devons penser, et c’est en fonction publique que nous devons agir.

C’est pourquoi l’action principale de notre fédération doit être la conquête de nouveaux droits, et la construction d’une société nouvelle, solidaire, où le travail ne serait plus l’exploitation de tous pour le profit de quelques-uns, mais la coopération et l’entraide au service de tous. Pour cela, nous devons lutter avec acharnement pour sauvegarder et développer ce qui échappe à la logique du marché, comme la sécurité sociale, et transformer ce qui est accaparé par le paradigme capitaliste. Ce n’est pas, par exemple, à l’Education Nationale d’hier qu’il faudrait revenir en abrogeant les réformes de Blanquer, mais bel et bien construire un système éducatif pour l’avenir, de la maternelle à l’université, sorti de la logique de reproduction des élites.

 

Renforcer notre outil fédéral, permettre à la FSU de redevenir la première organisation de la fonction publique d’Etat, poursuivre notre implantation dans la fonction publique territoriale passe par une implication bien plus forte des syndicats nationaux dans le fonctionnement de la FSU.

Construire un syndicalisme de transformation sociale actif, indépendant, démocratique, œuvrant à bâtir une société qui sera capable de faire face aux enjeux environnementaux, sanitaires, sociaux par la solidarité. Développer des dynamiques interprofessionnelles rassemblant largement les travailleurs du public comme du privé, sur des revendications communes et sur des actions unitaires : c’est l’objet de notre 10e congrès, et c’est la détermination d’Unité et Action.