COMMUNIQUE de la FSU départementale des Yvelines

Le mouvement social d’ampleur exceptionnel  du 13 janvier a rassemblé l’ensemble des métiers de l’Éducation : enseignants, personnels sanitaire et social, AESH, CPE, administratifs, territoriaux…mais aussi parents d’élèves et organisations de jeunesse. La moitié des écoles sont restées fermées avec 75% de grévistes dans le 1er degré, 62% dans les collèges et lycées généraux et technologiques et plus de 50% dans les lycées professionnels.

Témoignage d’un ras-le-bol général !

Les données du dernier point sanitaire, publié par le ministère, sont édifiantes : 331 775 cas positifs chez les élèves et 25 571 cas positifs chez les personnels ! Près d’une contamination sur 5 a eu lieu en milieu scolaire depuis cette dernière rentrée.

 Si la mobilisation historique du 13 janvier a été une véritable réussite dans la rue et les établissements en obligeant le gouvernement à ouvrir la porte à de premières discussions, les annonces faites sont loin d’être suffisantes   pour répondre à l’ampleur  de la situation catastrophique qui frappe les établissements scolaires.

Que ce soit l’annonce d’une aide à la direction d’école avec  le recrutement de 1700 emplois vacataires qui correspond à un seul agent mis à la disposition des directions par circonscription, soit pour notre département une personne pour une moyenne d’une trentaine d’écoles !

Ou l’embauche de quelques milliers de contractuels qui n’est pas  une nouvelle mesure : les rectorats avaient déjà cette possibilité avec les résultats que l’on connaît. Les salaires (20ème place dans le classement par l’OCDE des salaires des professeurs  des pays européens) et Les conditions dégradées de travail ont fait perdre toute attractivité à ces métiers qui ne recrutent plus.…

 Dans le second degré, la pression évaluative imposée par le bac Blanquer a fait perdre le sens des métiers de l’enseignement.  L’évaluation en cours d’année accentue la pression sur un système déjà exsangue dont la désorganisation liée à la gestion des cas positifs et des cas contacts a précipité l’effondrement. Les personnels sont contraints à des aménagements permanents générateurs de dysfonctionnements et de  toujours plus d’ inégalités.

Les personnels de l’Éducation nationale sont les derniers à être encore équipés de masques en tissu !  L’arrivée annoncée de masques chirurgicaux pour toutes et tous semble au regard de l’ampleur de la pandémie depuis deux ans, une annonce pour le moins tardive. Quant aux critères de distribution de masques FFP2 ils demeurent encore très flous. La FSU 78 demande que soient revues les modalités de reconnaissance du covid comme maladie professionnelle pour les personnels ayant été contaminé dans le cadre  de leur activité. 

Derrière l’arrogance de la méthode Blanquer, il y a le cynisme de la politique menée. Si la crise sanitaire a semblé faire bouger quelques lignes notamment concernant la reconnaissance des métiers dits « essentiels’, ils sont aussi trop souvent ceux les moins rémunérateurs. Les aides gouvernementales apportées pour soutenir les  personnels en chômage partiel, aurait pu paraître de bonnes mesures si elles n’avaient pas contribué aussi au doublement des richesses des 1% des français des plus riches.

Les salaires, les pensions, les aides et allocations  stagnent, voire baissent au regard de l’inflation, et décrochent par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public. Et ce alors même que la dégradation du contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités  ont aggravé encore la paupérisation des plus précaires.

L’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que pour les pensions des retraité.e.s  doit être une mesure forte présente dans le programme des candidats à  la campagne présidentielle.

Pour toutes ces raisons, la FSU 78 soutient les actions et mobilisations organisées dans les jours et semaines qui viennent pour exiger des augmentations des salaires et pour défendre les emplois et les conditions de travail.

 La FSU 78 appelle,  à  participer aux actions intersyndicales du 20 janvier et dans cette campagne électorale à porter nos voix haut et fort en participant massivement à la mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi jeudi 27 janvier 2022,

                                                                                                             Trappes, le 19 janvier 2022

Toutes et tous en grève le 27 janvier !
Rdv dès 12h place de la Bastille
Concert – Prises de parole des secteurs en lutte
Manifestation 14h vers le Ministère de l’Économie